Parole de Dieu dans des vases vincentiens «4e Dimanche du T. O.»

par | Jan 23, 2017 | Réflexions spirituelles | 0 commentaires

4ème Dimanche du Temps Ordinaire

So 2,3 et 3,12-13; Ps 145; 1Co 126-31; Mt 5,1-12a

« Cherchez le Seigneur,

vous tous les humbles du pays »

 

« Dieu est avant tout,

un père aimant

qui se propose à tous

et ne veut que notre bien »

Luis Evely

 

« Bien-être…bonheur…bienheureux… » des mots magiques, que très rapide et facilement nous proclamons, mais qui sont longue route à parcourir, et parfois difficile route qui semble n’avoir pas de point final. Bonheur qui est recherche de tout homme, mais qui trouve aussi son espace dans la Parole de Dieu même si le bonheur que Dieu nous offre ne passe pas toujours par nos catégories et nos perceptions humaines.

Dans l’expérience de la foi, notre route devient très souvent un désir  de faire l’harmonie entre ce que nous souhaitons et ce que Dieu propose car nous ne pouvons que laisser l’espace à Dieu qui connaît vraiment nos exigences plus radicales, de guider nos recherches, et d’affiner nos façons de les atteindre.

L’espace  de  la Parole  de Dieu:

Il y a dans le texte de Sophonie  un accent très particulier sur « le jour de Yahvé » (1,14-18) qui est devenu thème de réflexion et d’invitation à la conversion et dans lequel certains écrivains ont trouvé leur langage religieux comme le très connu chant des messes de défunts appelé « Diex irae, dies illa »ou  le « libera me Domine » dans la conduction de nos défunts aux cimetières. Mais il faut tenir compte de tous ces 58 versets du livre pour avoir une idée plus claire et percevoir un « accent de « paix et de bonté de la part de Dieu ».

Décrivant le prophète les motifs de la colère de Dieu le prophète glisse au ch.2.3 une invitation à « la recherche humble de Dieu…à la recherche de la justice ». Et le prophète ajoute : »peut-être serez vous à l’abri au jour de la colère du Seigneur ».

« Un peut-être » qui vient de Dieu, qui devient cette fenêtre ouverte de tous les messages prophétiques pour percevoir même un peu vaguement le « visage paternel de Dieu ».

Visage divin, regard d’amour qui sera toujours la source de notre confiance et de notre force là où la vie nous semble difficile. Visage divin, regard d’amour qui fait comprendre beaucoup mieux ce que Paul dit dans sa lettre, l’initiative de Dieu pour choisir ce qui est humble et pauvre que personne « puisse chercher de s’enorgueillir…avec ce qui appartient à un AUTRE.

Route celle-ci du bonheur qui transforme nos esprits vaniteux et orgueilleux en humbles recepteurs  de la bonté de Dieu, pour entrer dans ses sentiers de justice et de miséricorde qui rendent les personnes »vraiment heureuses » et capables de se mettre en marche sur les routes du monde comme témoins des Béatitudes proclamées par Jésus et laissées comme « carte d’identité du chrétien ».

 Un regard  vincentien:

Qui trouve l’occasion de lire attentivement les conférences de St.Vincent se rendra compte comment le Fondateur est capable de orienter un texte biblique dans des façons diférentes. Dans la conférence du 21 novembre 1659, il dira:

« La première chose que Notre Seigneur a pratiquée en venant au monde, c’est la pauvreté; et la première chose qu’il nous a enseignée, c’est également: « Beati pauperes spiritu, quoniam ipsorum est regnum caelorum ». Bienheureux les pauvres d’esprit qui ont quitté…je ne sais quoi, mais de bonne grâce! A eux appartiennent les richesses du ciel, le royaume des cieux…c’est à eux  qu’appartient le ciel’ à ceux  qui réellement et plus que d’esprit  et d’affection, ont tout quitté, Notre Seigneur déclare que le ciel leur appartient…nous ne quittons  les richesses de la terre que pour avoir les richesses du ciel, et nous quittons des bagatelles, des richesses caduques et périssables  pour en avoir d’éternelles et perdurables…Oh Mon Sauveur, quel bonheur.

L’autre sorte de pauvreté et qui passe bien plus avant, est de renoncer non seulement à tout, mais encore à soi-même. Notre Seigneur  a-t-il fait cela? A t-il renoncé à son jugement à son entendement et à sa volonté, à ses désirs, à ses inclinations et à ses passions? Oui, il a renoncé à son entendement et  et à son jugement; ce qui paraît en ces mots: Mea doctrina non est mea, sed  eius qui misit me…quelle pauvreté  de renoncer à tout cela… »

Mais regardons encore une autre lecture que fait St. Vincent du même texte:

« Un prédicateur me parlait dernièrement  de ceci: Monsieur, me disait-il, dès qu’un prédicateur  cherche l’honneur et le bruit populaire, il se livre à la tyranie du public; et pensant se faire remarquer par de beaux discours, il se fait esclave de la réputation »; à quoi nous pouvons  ajouter que celui qui dévite de riches pensées d’un style pompeux est opposé à l’esprit du Seigneur, qui a dit: « Bienheureux  sont les pauvres d’esprit »; en quoi cette sagesse éternelle  montre combien les ouvriers évangéliques doivent éviter la magnificence des actions et des paroles et prendre une manière d’agir et de parler humble, facile et commune. C’est le démon qui nous livre  à cette tyranie de vouloir réussir, et qui, nous voyant portés à aller simplemment en besogne, nous dit: « voilà qui est bas; cela est trop plat et très indigne de la majesté  chrétienne » (Conférence du 2 mai 1659).

Les Béatitudes passent par tous ces chemins et tous nous conduisent à Dieu en nous offrant le vrai bonheur de l’esprit…trésor qui vient de Dieu.

 

P. Alvaro RESTREPO, c.m.

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