Parole de Dieu dans des vases vincentiens « Baptême du Seigneur »

par | Jan 2, 2017 | Formation, Réflexions spirituelles | 0 commentaires

Baptême du Seigneur

Is 24, 1-4.6-7; Ps 28; Ac 10,34-38; Mt 3,13-17

« Au baptême de Jésus, les cieux s’ouvrirent »

 

 » Depuis l’aube des temps, Tu es!

Et ton nom, chaque jour,

nous invente un chemin.

Au silence de nos cœurs,

viens souffler ton nom pour aujourd’hui »

( Francine Carrillo)

Devenir disciple de Jésus est toujours dans l’évangile cette marche qui signifie « le suivre chaque jour en prenant sa croix » en suivant ses pas en tant que pas qui nous conduisent vers Dieu. C’est écouter au silence du cœur le « nom de Dieu qui nous invente un chemin ».

Rien de surprenant donc que la liturgie fasse entrer dans la célébration ce moment que les synoptiques signalent ( et que Jean laisse sous=entendre 1,31-34) dans lequel Jésus reçoit le baptême, sans doute comme un geste exemplaire pour la communauté qui allait naître de son coeur et qui aura besoin, elle sans doute, de ce rite de rémission comme un rite de passage à la expérience du surnaturel.

Les jours  de l’année nouvelle que nous commençons à parcourir seront  pour nous comme chrétiens, l’occasion d’interroger la fidélité à notre baptême dans la « banalité du quotidien ».

Il nous faut donc nous approcher du Seigneur et vivre avec lui le moment de son baptême. Descendons avec lui dans les eaux du Jourdain où il a voulu remplir d’amour nos réalités et devenir vraiment l’agneau qui porte  nos péchés et « élever avec lui, le monde submergé » selon l’expression de saint Grégoire de Nazianze.

 Parole  de Dieu qui nous fortifie:

S’il est vrai que Dieu ne semble pas se répéter, c’est vrai aussi qu’il est constant dans son amour. Sa fidélité reste toujours. Paul dira: « Il ne peut pas se nier soi-même ». Le livre d’Isaïe que nous écoutons aujourd’hui nous montre comment depuis toujours Dieu avait choisi des « serviteurs » sur lesquels faisait reposer son esprit. Le singulier, dans l’expression du texte du prophète: « mon serviteur » (42,1) ne peut pas faire oublier d’autres serviteurs comme Moïse, Elie ou les prophètes sur lesquels l’esprit du Seigneur était descendu.

Ce serviteur « anonyme » d’Isaïe ouvrira la porte à un autre « serviteur »  qui a un nom, mais lui aussi  » serviteur envoyé et serviteur aimé, choisi de façon particulier, le Seigneur Jésus, en qui le regard d’Isaïe trouvera un accomplissement.

Il remplira à la perfection  tout ce que le prophète a dit nous invitant en conséquence à nous mettre à sa suite en tant qu' »aimés et choisis par  Dieu, comme garantie de notre mission ».

A nous d' »apprendre à faire de ce pas par la terre un espace pour faire le bien, en transmettant une nouvelle énergie de vie » selon le sens du texte des Actes, car en Jésus-Christ nous pouvons être aussi ces fils dans lesquels, Dieu le Père peut mettre tout son amour.

Le souvenir de notre baptême ensemble avec nos fondateurs:

Deux passages des Écrits de Ste. Louise  peuvent devenir un espace d’intériorisation de cette célébration du baptême de Jésus:

« Je me dois souvenir que l’humilité que Notre Seigneur a pratiquée en son baptême, est pour, me donnant confusion, me servir d’exemple que je dois imiter, ni plus ni moins que ferait un apprenti, son maître, s’il désirait se rendre parfait, et ne plus avoir d’une autre pensée, laissant le soin de toute le reste à la divine Providence… »

Et consciente  aussi de comment le baptême doit réveiller en nous une expérience de transformation intérieure elle dit, dans sa réflexion « Raisons de se donner à Dieu pour recevoir le Sait Esprit »  p.806-810):

« Vous voyez encore quelques faiblesses en moi pour l’affection des créatures, consommez-la, feu ardent du divin amour, et par l’effet de votre grâce, affaiblissez toutes mes passions et l’usage de mes sens, afin que je vous rende par impuissance, l’honneur que ma volonté n’a su exiger de leur furie, et que je vous ai toujours dû rendre; rejetant de tout mon cœur mes excès de brutalité auxquels je renonce pour toujours, quelques sollicitations que m’en puissent faire le monde, la chair et le diable, au moins si je suis assez heureuse et qu’il daigne à votre bonté venir en moi et y rétablir les grâces que votre bonté m’a données au saint Baptême… »

Le souvenir du Baptême de Jésus (a la suite de nos Fondateurs) doit donc nous aider à faire mémoire du nôtre, pour que la mémoire puisse devenir énergie renouvelée d’une plus grande fidélité au sens su baptême dans notre vie.

 

P. Alvaro RESTREPO, c.m.

 

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