Dans les 15 villages environnants de Diouroup au Sénégal, l’analphabétisme des femmes est un facteur aggravant de leur marginalisation et leur pauvreté.
« Si elles savent lire et écrire, elles ont de bonnes chances de pouvoir trouver des sources de revenus et ainsi de pouvoir mener une vie plus digne pour elles et leurs enfants. » Sœur Maria Jesus Lopez
Le projet « Fenêtre sur cours » mené par les Filles de la Charité d’octobre 2023 à juin de cette année visait à promouvoir l’alphabétisation de 360 femmes afin de les encourager à saisir des opportunités d’emplois et devenir plus autonomes.
Sœur Maria Jesus Lopez témoigne:
Nous avons commencé par visiter les différentes communautés de Diouroup pour proposer aux femmes de s’inscrire à des cours d’alphabétisation, apprendre le calcul et suivre des ateliers pour leur donner envie de créer une petite activité génératrice de revenus (cuisine et produits d’hygiène).
Puis nous avons sélectionné et guidé les différents formateurs qui allaient accompagner ces femmes pendant 2 heures, 3 jours par semaine.
Femmes et moniteurs sont tous chrétiens ou musulmans. Nous sommes heureux qu’ils aient compris que la formation n’est pas une question de religion, que tout le monde a le droit d’être formé et de se former. C’est un moyen efficace de construire le Royaume de Dieu.
Les femmes qui ont participé au projet ont été ravies d’avoir cette opportunité. Elles ont exprimé une grande joie de partager cette nouvelle expérience avec leurs voisines
Nous voulions qu’elles apprennent le français et le « sérère », mais certaines ont préféré le « sérère », leur langue locale, ce qui les enferme malheureusement dans leur lieu de vie. Nous avons cependant accepté leur désir.
Certaines d’entre elles ont également peu à peu abandonné. Issues de familles agricoles, elles devaient rester au village pour travailler dans les champs et continuer de garder les enfants. Elles ont malheureusement été trop fréquemment absentes pour atteindre les résultats académiques espérés.
L’impact a toutefois été positif car sur 250 femmes qui ont participé à l’examen final, 50% ont validé leur examen.
Merci à vous d’avoir aidé ces femmes issues de milieu rural à trouver l’énergie, le courage et le temps de se former.
Soeur Maria Jesus Lopez
Source: projets-rosalie.com
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