Fiches Vincentiennes N° 110: LE SALUT
Le mot « salut » interroge : sommes-nous emprisonnés, enfermés, sans liberté aucune ? Quel poids pèse sur nous et nous entrave ? Otages d’autrui ou de nous-mêmes ? A y bien réfléchir, nous expérimentons que nous ne jouissons pas d’une autonomie totale et que quelque situation nous gêne et paralyse. L’inventaire se décline facilement : la mort, la maladie, la souffrance et les épreuves toujours présentes et lancinantes (séparations, deuils, solitudes, abandons, peines de tous genres etc.), tous les aléas de la vie, ceux de l’entourage, vécus en solitude ou partagés. La cruelle pandémie que nous vivons actuellement est un sommet de malheurs, tant par sa dimension mondiale que par son intensité. Il semble bien que ce pic d’adversités se présente sans que nous puissions réagir sur un court terme. Nous devenons, en ce domaine, des captifs. […]
Mais la théologie développe le salut. Le mot a une riche et longue histoire qui nous atteint au-delà des siècles comme il attirait nos fondateurs : nous sommes tous prisonniers du Mal, du mal-être, ce péché qui nous atteint dès l’origine. Et nous en rajoutons personnellement par notre manière de vivre et de nous situer par rapport à Dieu, aux autres et à nous-même. La délivrance se fait attendre jusqu’au jour où paraît l’Homme parfait : Jésus de Nazareth, Dieu fait homme ou « Dieu sauve » ou « Dieu avec nous ». Depuis que sa tente a été plantée en humanité, nous sommes régénérés, renés en Dieu. La bonté de Dieu nous remet debout.
C’est tout le mystère du Dieu Sauveur que les vincentiens ont, à leur manière, la charge d’annoncer !
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