LA JOURNEE MONDIALE DES MIGRANTS 2018
L’équipe de la pastorale des migrants a choisi de la réaliser au Berceau de saint Vincent de Paul, car depuis la fermeture de Calais, certains y avaient été reçu en CAO. Aujourd’hui tous ont été redirigés vers le CADA de Mont-de-Marsan et celui de Dax.
Vers 11h dans la chapelle c’est plus de 140 personnes de 15 nationalités, qui ont pris place : d’Albanie, du Kosovo, de Géorgie, d’Arménie, de l’Afghanistan, de Syrie, de l’Irak, d’OCEANIE : de Walis et Futuna, Nouvelle-Calédonie, de Vanuatu, d’ASIE : du Cambodge, du Laos et du Vietnam, d’Asie
C’est aux rythmes de nos sœurs et frères d’Océanie que l’eucharistie s’est déroulée. Notre évêque, Monseigneur SOUCHU nous a invité à proclamer la foi, avec les jeunes autour de lui, face à l‘assemblée, pour nous rappeler que proclamer sa foi est faire acte de confiance en l’avenir. La communauté africaine montoise a offert ses danses lors de la procession d’offrande. Après avoir reçu la bénédiction de l’évêque, la quasi-totalité des participants s’est retrouvée en petits groupes de partage. Chacun a tiré au sort, un numéro leur étant présenté par deux des jeunes de la famille afghane.
Les migrants et les landais des paroisses environnantes ou d’associations au service des migrants se sont retrouvés à l’espace Morin. Ce fut l’occasion d’échanger sur un des quatre mots choisis par le pape pour cette journée : accueillir , protéger, promouvoir et intégrer. Chaque groupe, a pris le temps de se présenter, d’approfondir le thème dans une écoute de qualité. Ce fut l’occasion de faire naître un réelle fraternité.
Puis la parole est donnée à des témoins : le père Pellefigue du Berceau a raconté comment le Berceau a été interpelé pour mettre ses équipements au service des migrants de Calais. Il a exprimé les craintes de l’équipe d’accueil, avant d’ouvrir la porte, puis il a raconté comment ces rencontres furent l’occasion de grande joie. Il a constaté la mobilisation de nombre de personnes qui ont facilité le soutien de tous ces migrants qui tentent de fuir des situations de misère.
Puis c’est sœur Jacqueline qui expliqua comment elle tente par une pédagogie du théâtre, d’apprendre le français à ces personnes aux histoires douloureuses, qui ont besoin d’attention et de communication délicate, après les multiples violences qu’elles ont vécues.
Enfin c’est le délégué de Tartas, du Secours Catholique qui nous a parlé du merveilleux travail que les multiples bénévoles réalisent en proximité avec des jeunes migrants mineurs qui sont reçus dans un centre sur Tarusate.
Certainement gagnés par la faim, nous oublions d’écouter une amie d’Aire-sur-Adour qui s’est mise au service des Oromos d’Ethiopie arrivés dans son voisinage. Elle a vécu une expérience d’amitié inoubliable, mais qui a provoqué le rejet de nombre de ses relations qui n’ont pas compris son attitude d’ouverture et d’accueil.
Puis tous passent à table où nous attendent spécialités afghanes, vietnamiennes, Hmong, africaines et polynésiennes….la cuisine afghane nous a été préparée par une famille afghane, hébergée au Berceau lors de son arrivée et dont le dossier est en voie d’aboutir. C’est l’occasion pour tous et chacun de se régaler sur fond de musique de nos amis walisiens. L’occasion de découvrir ces pays lointains par les saveurs, autrement que par les images que nous en laissent les médias…….Les chants français traditionnels, en version walisienne, ont emporté l’adhésion de tous …Un vrai climat de fraternité qui a donné à beaucoup, l’envie que nous nous retrouvions une autre fois. Chez certains, la vocation de professeur est né pour rejoindre sœur Jacqueline.
Merci à l’Eglise d’avoir eu ces intuitions il y a plus de 150 ans, avec le pape Benoît XV. Grâce à son énergique discours, notre pape François les a remises sur la place publique : tous les médias, journaux, radios et télés ont évoqué cette journée que notre Eglise des Landes a eu le bonheur de vivre…
Père Bernard Massarini c.m.
0 commentaires