« Nous devons prier sans cesse, dans tous les instants de notre vie, dans toutes nos activités.
Cette prière doit devenir une constante élévation de notre cœur vers Dieu, une communication permanente avec Lui »
Elizabeth Ann Seton
Elizabeth Ann Seton 1774-1821
Naissance
Elizabeth Ann Bayley est née le 28 août 1774 à New-York, l’année où éclatait la guerre de l’indépendance. Elle était d’ascendance britannique et française. Son père, Richard Bayley (1744-1801), était chirurgien et premier officier de santé
du port de New-York. De plus, il était professeur d’anatomie à « Columbia College ».
La mère d’Elizabeth, Catherine Chariton, est la fille d’un pasteur anglican. Elle décéda en 1777, alors qu’Elizabeth n’avait que trois ans.
Ses parents faisaient parti de l’église anglicane épiscopalienne de New-York où Elizabeth fut baptisée. Ils eurent deux enfants: Madeleine Baley (1768-1856) et Elizabeth.
En 1778, son père s’est remarié à Charlotte Amélia Barclay. Celle-ci rejeta les deux soeurs qui se sont refugiées temporairement
chez leur oncle William Baley à New-Larochelle.
Elizabeth a connu une période de dépression jusqu’au moment de la séparation de sa belle-mère et son père.
Elizabeth aimait la contemplation, la lecture, la nature et le piano. C’était une personne dévote qui avait même un directeur spirituel.
Mariage, décès de son mari
En 1794, Elizabeth agée de 19 ans, épouse William Magee Seton qui est issu d’une riche famille d’armateurs et commerçants.
Ils avaient une vie très harmonieuse remplie de bonheur et ont donné naissance à cinq enfants: Anna, William, Richard, Catherine et Rebecca.
Le couple a connu une crise monétaire et la compagnie a fait faillite en 1801. Elizabeth dut s’occuper des livres de comptabilité de l’entreprise de son mari durant la nuit. Ils ont tout perdu, la maison familliale située au 61 Stane Street, Manhattan et tous leurs biens.
William a commencé à ressentir des signes de fatigue et la tuberculose s’est installée. En 1803, William et Elizabeth font un voyage par bateau en Italie accompagnés de leur fille aînée Anna, dans un effort presque désespéré pour rétablir la santé de William.
Une crise de fièvre était répandue à New-York et les autorités italiennes ont mis « en quarantaine » les Seton et tous les voyageurs dans un endroit froid glacial. William Magee Seton décéda à Pise le 27 décembre 1803.
Elizabeth n’avait alors que 29 ans . Elle se retrouva donc en Italie avec une de ses filles et trouva refuge chez des gens qu’elle connaissait dont le mari était un ancien associé des Seton, notamment Antonio Felicchi et son épouse Amabilia Baragazzi.
Les Felicchi habitent Livourne. Ils sont très croyants et appartiennent à la religion catholique.
C’est là qu’Elizabeth apprit les rudiments du catholicisme. Elle est tombée rapidement amoureuse de l’Eglise et a réalisé que c’est à cette Église qu’elle devait appartenir et assister à la messe avec les Felicchi.
Elizabeth s’est familiarisée avec la liturgie et ce qui l’a impressionnée, c’est le mystère de la transsubstantiation, la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie.
Elizabeth s’est abandonné sur le texte « Memorare » ou Souvenez-vous…, qui est une prière catholique adressée à la Vierge Marie. Elle a été composée par Saint Bernard, au XVIIe siècle.
Le 14 mars 1805, Antonio Felicchi qui a des intérêts commerciaux aux U.S.A. accompagna Elizabeth et sa fille en Amérique et ce fut un retour à New-York. Antonio leur a remis un soutien financier important pour sa nouvelle vie.
Conversion au catholicisme
Elizabeth se fait conseiller sur le plan spirituel et arrive à discerner la volonté de Dieu et la Sainte Vierge devient la Guide de sa foi.
Elizabeth se convertit au catholicisme et le révérend Matthew O’Brien a reçu la profession de foi d’Elizabeth à l’église St-Pierre et deux semaines plus tard, elle reçoit sa première communion.
Le 25 mars 1805, le jour de la Pentecôte, à 31 ans, elle est confirmée par John Carroll (1735-1815), premier évêque de Baltimore et par la suite archevêque. Ce dernier est considéré comme le père spirituel d’Elizabeth.
Elizabeth ajoute le nom de Mary à son nom lors de sa confirmation. Sa conversion éloigne Elizabeth de sa famille et de son cercle d’amis et la vie devenait précaire suite à la faillite de la famille.
Les années 1805 et 1808 furent très éprouvantes pour Elizabeth par des échecs et préjugés anti-catholiques.
Elle tente d’enseigner dans une école et d’ouvrir une pension pour jeunes garçons. Mais les parents ne l’acceptent pas à cause de sa nouvelle foi. Cependant, elle s’occupa de ses cinq «enfants chéris» comme son obligation principale sur tout autre engagement.
Fondation d’une communauté
En 1806, elle fait une rencontre providentielle de Mgr. Louis William Dubourg qui est en visite à New-York et souhaite la formation d’une congrégation de religieuses pour enseigner aux filles de Baltimore dans le Maryland.
Avec l’accord de John Carroll, évêque, Elizabeth est invitée à Baltimore afin d’ouvrir une école pour les jeunes filles de la ville. Elle passe un an comme institutrice à Baltimore.
Les Sulpiciens envisagent le développement d’une communauté sur le modèle des Filles de la Charité de Paris, fondée en 1633.
Ils ont recruté activement des candidates pour la future communauté et Elizabeth se joint à eux. Seule Elizabeth prononce les vœux de chasteté et d’ obéissance à Mgr John Carroll et ils s’installent temporairement dans la chapelle du séminaire. Elizabeth a le titre de « Mère Seton ».
Le 16 Juin 1809, le groupe de sœurs est apparu pour la première fois revêtues d’une robe noire, cape et bonnet. Un généreux bienfaiteur, Samuel Sutherland Cooper, un riche séminariste, achète 269 acres de terre pour la fondation d’une communauté près d’Emmitsburg et en assurera le financement.
Samuel Cooper a voulu créer une institution pour l’éducation des femmes et l’enseignement des valeurs chrétiennes: la foi catholique, ainsi que la création de services pour les personnes âgées.
Cooper avec Elizabeth avaient établi un programme éducatif. Elizabeth a pris la direction de l’œuvre le 31 juillet 1809.
Les femmes recrutées par les Sulpiciens accompagnent Elizabeth dans son œuvre d’éducation chez les pauvres et tranquillement la Communauté des Sœurs de la Charité de Saint-Joseph prend son essor.
Elle fonde donc, en 1809 à Baltimore, un Institut religieux, « Les Sœurs de la Charité de Saint-Joseph », qui donna naissance à un réseau scolaire et hospitalier américain.
Le 17 janvier 1813, les assises des Soeurs de la Charité, institut religieux féminin, furent confirmées et depuis 1814, des écoles et des orphelinats dans de grandes villes de la côte atlantique voient le jour.
Depuis 1828, des communautés ont commencé à s’ouvrir dans l’Ouest américain notamment à Saint-Louis et dans des collectivités rurales, jusqu’à Cincinnati et la Nouvelle-Orléans. Leur mission est de contribuer à l’éducation des enfants catholiques vivant dans ces territoires et de plus, offrir d’autres services sociaux et de bien-être que personne d’autres ne peuvent offrir. Les Sœurs de la Charité en tant que communauté a grandi et fleuri dans de nouvelles communautés indépendantes en Amérique du Nord:
Les Sœurs de la Charité de Saint Vincent de Paul de New York (1846);
les Sœurs de la Charité de Cincinnati (1852);
les Sœurs de la Charité de Saint Vincent de Paul d’Halifax (1856);
les Sœurs de la Charité de Sainte Elizabeth, Convent Station, New Jersey (1859);
et les Sœurs de la Charité de Seton Hill, Greensburg, Pennsylvanie (1870).
Après une vie de labeur et de dévouement aux enfants, Elizabeth décède de la tuberculose le 4 janvier 1821 à Emmitsburg.
Elle avait 46 ans.
Aujourd’hui, ses restes sont enterrés dans le Sanctuaire national de Sainte Elizabeth Ann Seton à Emmitsburg, Maryland, États-Unis.
Brève biographie d’Elizabeth Ann Seton
Sainte Élisabeth-Anne Seton, religieuse Mémoire dans la province des États-Unis Née à New York le 28 août 1774, Élisabeth-Anne Bayley reçut toute son éducation dans l’Église épiscopalienne. Elle épousa en janvier 1794 William Seton, dont elle eut cinq enfants. La mort de son mari à Livourne, Italie, en 1803, la mit aux prises avec de multiples difficultés spécialement de la part de sa famille et de ses amis. Reçue le 14 mars 1805 dans l’Église catholique, elle mena désormais une vie spirituelle intense et, tout en dirigeant la formation chrétienne de ses enfants, elle chercha à se vouer complètement aux œuvres de charité et d’éducation. Avec l’aide de quelques sulpiciens français du Séminaire de Baltimore, elle établit la première école catholique dans cette ville en 1808, puis fonda l’année suivante à Emmitsburg l’institut des Sœurs de Charité sous le vocable de Saint Joseph, destiné à l’éducation des filles. Sa communauté s’accrut au point de pouvoir essaimer à New York et à Saint Louis. Elle mourut le 4 janvier 1821 et fut canonisée par le Pape Paul VI le 14 septembre 1975.
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