Parole de Dieu dans des vases vincentiens « 5ème Dimanche de Carême »

Emile Ghali, c.m.
27 mars, 2017

Parole de Dieu dans des vases vincentiens « 5ème Dimanche de Carême »

par | Mar 27, 2017 | Réflexions spirituelles | 0 commentaires

« 5ème Dimanche de Carême »

Ez 37,12-14; Ps 129; Rm 8,8-11; Jn 11,1-45.

« Je mettrai en vous mon esprit et vous vivrez »

 

« L’amour de Dieu est toujours au travail

Il nous donne la vie et ses vivres

Il nous donne l’Amour pour le vivre lui-même!

Au cœur de l’homme, il fait merveille »

Patrice de la Tour du Pin   

 

Parler de la vie nous devient un langage quotidien, ce que nous touchons même inconsciemment  à chaque instant, ce que nous souhaitons vivre  en plénitude et de longue  durée pour nous et pour tous ceux que nous aimons.

Cependant  c’est une réalité fragile, qui nous échappe comme l’eau dans nos mains, ainsi que nous le vivons chaque jour dans notre monde convulsif et agressif d’aujourd’hui. Les Mass-Media ne font que nous dire comment le monde devient à beaucoup des moments un grand cimetière où le don de la vie devient de plus en plus fragile.

Malgré cette note pessimiste, la liturgie qui nous ouvre les portes a la célébration du Mystère Pascal pendant la Semaine Sainte, devient malgré tout un  chant à la VIE   nous demandant de ne pas laisser mourir l’espérance au milieu de tant de signes de mort et de souffrance.

Entrons ainsi dans la célébration de ce dimanche de carême.

Le chant a la VIE  que la Parole de Dieu proclame:

Deux sont les sépulcres dont nous parlent les lectures aujourd’hui: celui  de l’esclavage et celui de la mort physique de Lazare, l’ami de Jésus.

Deux sépulcres, mais la même perte d’espérance pour les exilés en Babylone comme pour les sœurs de Lazare à Béthanie. Les uns et les autres laissant peut-être  cependant fleurir la petite espérance  que  Dieu aurait avoir pitié de leur souffrance.

Dans Ézéchiel, venant de Dieu prend la première place: « Je vais ouvrir vos tombeaux ». Dans le texte de Jean, Jésus semble répondre au message que les sœurs de Lazare lui ont envoyé.

La démarche de la part de Dieu ne change pas. Invité ou mû dans son cœur paternel, il semble se « mettre en marche…en portant la vie, là où la mort a laissé grandir la souffrance et la désespérance ».

 Dans le texte d’Ézéchiel tout un peuple est porteur de douleur, leur exil semble un tombeau obscur qui a fait surgir des questions si « Dieu vraiment les aimait et tenait compte de leurs difficultés ». Dans le texte de Jean, une famille qui n’est que la grande famille humaine, attend un geste, avec un petit reproche « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort ».

La vie on la laisse pas partir facilement car la mort sera toujours une rupture qui semble briser les désirs de bonheur de notre existence. Coupure pour laquelle personne se sent préparé mais qu’il faut accepter comme élément du chemin, pour pouvoir avoir le courage de vivre. Le peuple ressuscité selon les paroles d’Ézéchiel, grandira en profondeur et en attachement à Dieu comme il est possible que la famille de Béthanie a resserré  ses liens avec Jésus.

Voilà la réponse que Dieu semble donner au peuple et aux amis de Béthanie, Il est là, car il est LE VIVANT comme la Pâques nous invitera a chanter avec foi et avec espérance pour la route.

Le regard  à notre charisme:

Le regard de St. Vincent était toujours très attentif sur la tendresse et la miséricorde de Jésus à l’égard de ceux qui avaient besoin de lui.

Dans certains de ses interventions pour orienter les missionnaires il souligne cette dimension du cœur de Jésus. Des réflexions qui nous aident à connaître ce qui habitait le cœur de notre Fondateur et qu’il souhaitait que  ce fût aussi notre façon d’agir:

« Le Fils de Dieu, ne pouvant avoir des sentiments de compassion dans l’état de sa gloire, qu’il possède de toute éternité dans le ciel, a voulu se faire homme et se rendre notre pontife, pour compatir à nos misères. (He 5,2) ».

« Ah! Que le Fils de Dieu était tendre, bien éloigné de ceux qui n’ont aucun sentiment de la douleur des affligés, ni de la souffrance des pauvres.  On l’appelle pour voir le  Lazare; il y va; La Madeleine se lève et vient au devant en pleurant; les juifs la suivent, qui pleurent aussi; chacun se met à pleurer. Que fait Notre Seigneur? Il pleure avec eux, tant il est tendre et compatissant. C’est cette tendresse qu’il la fait venir du ciel; il voyait les hommes privés de sa gloire; il fut touché de leur malheur. Nous devons de même nous attendrir sur notre prochain  affligé et prendre part à sa peine » (Conférence du 30 mai 1659, « Sur la charité »).

 

Que cet Esprit de Jésus-Christ dont Saint Vincent voulait qu’on soit revêtu en suivant aussi la pensée de l’Apôtre Paul dans sa lettre aux Romains puisse réveiller dans notre vie concrète ce souci de l’amour pour ceux qui souffrent dans leur corps ou dans leur cœur.

 

P. Alvaro RESTREPO, c.m.

 

Chers lecteurs

Avec cette réflexion du 5ème Dimanche de Carême, nous arrivons à la fin de ces étincelles « Parole de Dieu dans des vases vincentiens » que le Père Alvaro avait laissé avant son départ vers la Maison du Père. Merci Alvaro pour la richesse spirituelle que tu nous a partagée et par laquelle tu nous as fait connaitre le Christ ressuscité que tu contemples aujourd’hui le visage.  Que ton âme repose dans la paix.

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