Parole de Dieu dans des vases vincentiens: « 6ème Dimanche du T. O. »
6ème Dimanche du Temps Ordinaire
Si 15,15-20; Ps 118; 1Co 2,6-10; Mt 5,17-37
« Heureux qui règle ses pas sur la parole de Dieu »
« Ô route de vie,
Toi qui es le premier guide
Dans la voie de l’Amour,
Toi qui me conduis avec douceur
Dans ma marche vers la lumière,
À Toi, la gloire dans les siècles des siècles »
Grégoire de Narek
« Heureux qui règle ses pas sur la parole de Dieu »…
oui…laisser Dieu guider la vie, laisser à Dieu sa place dans notre vie, ne faire que ce que Dieu veut pour nous dans sa sainte volonté, « ajuster notre vouloir au vouloir de Dieu » disait encore St.Vincent…oui…mais programme de long haleine qui se fait et se refait à chaque matin de nos jours, à chaque moment de notre vie et justement c’est là où on peut saisir le bonheur, le vrai bonheur.
La longue méditation d’où vient ce souhait nous est offerte par le psaume 118 de caractère profondement sapiential qui semble une rumination qui s’allonge et s’allonge sur la Parole de Dieu, dans la vie du croyant. Sa lecture pourrait nous aider à mieux saisir le sens de ce que la Liturgie d’aujourd’hui nous offre.
Parole du Seigneur:
Dans sa pédagogie, Dieu veut toujours respecter la liberté humaine qu’il a donné comme un des signes de notre ressenblance avec Lui.
« Si tu veux »…nous dit Le Seigneur, pour que la liberté s’engage, pour que la responsabilité puisse prendre sa place, pour que l’humain puisse trouver sa fierté de construire l’histoire. Le poète Claudel disait: « Dieu ne veut pas les gestes d’obéissance d’un esclave ».
C’est vrai que nos routes ne sont pas toujours dans cette ligne d’une volonté accueillante dans une liberté ainsi comprise, mais resteront toujours nos sentiers, pour grandir, même s’il faut le faire très souvent en tatônnant.
Nos tatônnements resteront toujours possibilité pour accèder à la sagesse que Dieu nous offre, celle qui se construit avec des critères très différents de ceux que le monde nous offre, avec lequels le monde nous attire, en affaiblissant souvent notre volonté comme le tentateur le faissait au paradis.
L’évangile qui poursuit la présentation de la charte magne des chrétiens (les Béatitudes) nous invite à faire des choix qui seront les uniques capables de créer en nous la vraie expérience de liberté et de bonheur que Dios nous a promis. Le « discours sur la montagne » restera toujours le lieu spirituel de tant des rendez-vous que Dieu donne en Jésus-Christ non seulement aux disciples mais aussi à tout homme de bonne volonté, car ses paroles veulent aller au plus profond de la conscience où les hommes s’identifient dans la recherche du bonheur et du bien.
Notre devoir restera sans doute celui de répondre avec plus grande fidélité aux défis qui nous viennent de Dieu pour aider l’humanité à retrouver « ce suplément d’âme dont on a besoin ».
A l’approche de notre charisme:
Le 14 février 1659 St. Vincent entretenait les Missionnaires avec une conférence sur les « Maximes Evangéliques » et il disait:
« Il faut donc poser pour fondement que la doctrine de Jésus-Christ fait ce qu’elle dit et que celle du monde ne donne jamais ce qu’elle promet; que ceux qui font ce que Jésus-Christ enseigne bâtissent sur le roc, que l’inondation des eaux, ni l’impétuosité des vents peuvent ébranler; et qui ceux qui ne font pas ce qu’il ordonne sont semblables à celui qui a bâti sa maison sur le sable mouvant, que le premier orage met à bas. Donc qui dit doctrine de Jésus-Christ dit un rocher inébranlable, il dit vérités éternelles qui sont suivies infailiblement de leurs effets, en sorte que le ciel se renverserait plutôt que la doctrine de Jésus-Christ manquât. C’est pourquoi la règle conclut qu’il faut que la Compagnie fasse profession d’embrasser toujours et de pratiquer la doctrine de Jésus-Christ, et jamais celle du monde, et qu’en ce faisant, elle se remplira et se revêtira de Jésus-Christ.
Prions Notre Seigneur, qui les a établies, qu’il nous fasse la grâce d’être fidèles à les pratiquer, nous y excitant par la considération de sa vertu et de son exemple ».
C’est à Lui à qui nous devons donner gloire et honneur pour nous conduire par des routes qui nous offrent le vrai bonheur.
Qui s’approche dans la foi à chacune de ces maximes que l’évangile nous offre peut retrouver la même invitation que le livre du Siracide nous a présenté: « Si tu le veux, tu peux observer les commandements, il dépend de ton choix de rester fidèle »…et être heureux.
Nos célébrations jubilaires 2017 devraient nous reconduire aux sources de notre spiritualité pour répondre aujourd’hui aux défis de l’histoire.
P. Alvaro RESTREPO, c.m.
0 commentaires