Bien chers Pères et Frères,
Chers amis et collaborateurs,
À vous tous membres de la grande famille de monsieur Vincent,
Je souhaite à tous une excellente fête de la saint Vincent !
Merci pour les efforts et les sacrifices consentis dans le secret de vos œuvres respectives pour la joie et l’épanouissement des pauvres, « nos maîtres ».
Nous sommes témoins, au quotidien, de la grande pauvreté matérielle ou spirituelle des hommes de notre temps. Comme disciples de monsieur Vincent nous devons y répondre d’une manière ou d’une autre.
Aussi face à ces grands défis, je demande à monsieur Vincent de nous préserver de cette maladie dont parlait le saint Père François : « la maladie de la « pétrification » mentale et spirituelle. Ceux qui en sont atteints possèdent un cœur de pierre et une « nuque raide » (Ac 7, 51-60).
Ce sont ceux qui, chemin faisant, perdent leur sérénité intérieure, la vivacité et l’audace, et se cachent derrière leurs dossiers, devenant les « rois du formulaire » et non « des hommes de Dieu » (cf. He, 3, 12). Il est dangereux de perdre cette sensibilité humaine qui permet de pleurer avec ceux qui pleurent et de se réjouir avec ceux qui se réjouissent ! C’est la maladie de ceux qui perdent « les dispositions » de Jésus (cf. Ph 2, 5-11). Car, au fil du temps, leur cœur se durcit et devient incapable d’aimer inconditionnellement le Père et le prochain (cf. Mt 22, 34-40). Être chrétien, en fait, signifie avoir « les dispositions qui sont dans le Christ Jésus » (cf. Ph 2, 5), dispositions à l’humilité et au don, au détachement et à la générosité.
Que Dieu vous bénisse !
Cordialement,
P. Bertin Sanon s.v.
Supérieur général
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