Le mercredi 13 avril 2016, dans les salons de la Mairie du 6e arrondissement, MM. Jean-Pierre LECOQ, Maire du 6e arrondissement et Vice-Président du Conseil départemental de Paris et Claude PAULOT, Président de l’Association des Ecrivains Catholiques ont remis le Grand Prix Catholique de Littérature à Mme Marie-Joëlle GUILLAUME pour son livre: » Vincent de Paul Un saint au Grand Siècle ». Pour cette occasion, le P. Kock a rédigé une présentation sur l’auteur et le livre
Présentation
Dès sa jeunesse Madame Guillaume a aimé s’engager dans des actions au service du bien commun.
Née à Lyon en 1949, agrégée de Lettres à 20 ans, elle est allée en coopération en Afrique, au cours des années 70, pour enseigner deux ans à l’Université de Lomé (Togo).
Mère de quatre enfants, elle s’est consacrée d’abord à leur éducation tout en assumant parallèlement de nombreuses activités bénévoles. En politique, elle est membre du Comité directeur et du Bureau national du Centre National des Indépendants et Paysans et présidente de sa Commission nationale Famille-Enseignement de 1977 à 1987. Au contact des députés et sénateurs, elle fait l’apprentissage du difficile travail de synthèse des textes législatifs ; elle en garde la conviction que personne n’est propriétaire de la vérité, et que l’avis de l’adversaire n’est jamais inutile pour progresser vers le bien commun !
En 2009, elle rejoint le PCD (Parti chrétien-démocrate) de Christine Boutin comme directrice des Études, en charge à ce titre de la coordination du projet politique de ce mouvement.
Active dans de nombreuses associations sociales et culturelles, elle écrit de très nombreux articles et conférences, dont une chronique d’actualité à L’Agriculteur du Sud-Est, qui prendra le nom de Sud-Est Magazine, occasion de se familiariser avec les problèmes du monde agricole et rural, dont elle découvre, en famille, la beauté et la chaleur des relations humaines.
Son mariage, en 1973, lui fait connaître la Nièvre et ils en achètent une résidence secondaire, qui devient permanente en 2006, quand son mari prend sa retraite.
Elle est passionnée par l’écriture, l’échange des idées et la rencontre des cultures, éditorialiste à l’hebdomadaire Famille chrétienne depuis 1992, chargée de mission au sein du groupe d’édition et de communication Média-Participations fondé par Rémy Montagne en 1986. Dans la décennie 1990, elle est vice-présidente de l’ACCE (Association des Colloques Culturels Européens).
Cette expérience a forgé sa volonté de voir se construire une Europe solide, fière de la personnalité originale de chacune de ses nations. Les Colloques de l’ACCE ont réuni des hommes et des femmes de culture et de foi, venus de l’Est et de l’Ouest de l’Europe, juste après la chute du Mur de Berlin. Universitaires, responsables politiques, journalistes, hommes d’entreprise, ils ont réfléchi et agi, successivement à Royaumont (1990), Cracovie (1991), Prague (1993), Saint-Pétersbourg (1995) et Vienne (1997), sur des thèmes liés aux libertés, à la culture, à la communication, dans la perspective d’un avenir commun.
A Prague, Vaclav Havel, alors président de la République tchèque, leur a fait l’honneur d’une intervention.
Toujours passionnée par les questions de formation et les problèmes de l’école, elle prend aussi, durant cette période, des responsabilités de parent d’élève. C’est ainsi qu’elle devient présidente, de 1998 à 2001, de l’Association des Parents d’ Élèves du Collège Stanislas, à Paris, où sont alors scolarisés deux de ses enfants.
Enfin elle a une activité d’écrivain, aux centres d’intérêt assez divers, volontiers historiques.
En septembre 2010, elle publie la biographie de Rémy Montagne, sous le titre : Rémy Montagne, un démocrate-chrétien dans le siècle, aux Éditions Perrin. Avocat, député, ministre, Rémy Montagne fut con mentor en politique.
Elle a publié deux livres d’Entretiens avec le cardinal Paul Poupard, alors président du Conseil pontifical de la Culture, dont Au cœur du Vatican – de Jean XXIII à Jean-Paul II, Éditions Perrin/Mame, où cet homme de vaste culture retrace, à travers les étapes de sa propre vie, près d’un demi-siècle d’histoire de l’Église.
En janvier 2007, elle publie l’autobiographie romancée de la marquise de Rambouillet, sous le titre : Un printemps de gloire – Souvenirs de Catherine, marquise de Rambouillet, Éditions de la Table Ronde. Rayonnant sur toute la première moitié du 17e siècle, le temps des mousquetaires, l’Hôtel de Rambouillet a véritablement, par son art de vivre, enfanté le Grand Siècle.
Comme ces autres titres le montrent, elle s’est centrée sur le XVII° siècle, non seulement sur un personnage ou un auteur, mais sur toute cette époque, personnages et situations.
Forcément il était quasi inévitable qu’elle rencontre et étudie Vincent de Paul.
Elle s’est mise non seulement à lire ses écrits publiés par le Père Coste dans les années 1920-1930, mais tous les inédits : à partir du 14 juin 2013 elle a hanté les Archives de la Maison-Mère des Prêtres de la Mission, dits Lazaristes.
Son ouvrage, qui ne se vaut pas hagiographique, peut ainsi montrer Vincent sous l’angle historique et le fait connaître dans son contexte, toute son époque. Nous découvrons de nombreux personnages, spécialement ceux qui comme lui et souvent en amitié avec lui travaillent à la “Réforme catholique”, Pierre de Bérulle, André Duval, théologien en Sorbonne, François de Sales, bien d’autres moins connus. Avec les théologiens elle aborde aussi les problèmes théologiques, dont l’auteur nous fait saisir l’essentiel sans s’y attarder.
Madame Guillaume montre combien les grandes œuvres de charité corporelle et spirituelle de Vincent de Paul n’ont eu leur rayonnement universel que par l’action de plusieurs femmes, Françoise Bachet et sa fille Charlotte de Brye dès le départ à Châtillon les Dombes, et aussitôt après, dès son retour chez les Gondi, Françoise Marguerite de Silly, Dame de Gondi, qui institue des Confréries de Charité dans les divers domaines des Gondi tout autour de Paris, les diffusant ainsi rapidement.
Nous verrons la duchesse d’Aiguillon, la présidente de Herse, Marie Lumague, Isabelle du Fay, et d’autres, travaillant avec lui et lui proposant des objectifs.
L’auteur elle-même continue aujourd’hui cette diffusion démontrant ainsi le rôle des femmes.
Enfin l’auteur sait faire saisir et l’âme et l’envergure historique de Vincent de Paul, «qui, sans jamais perdre l’humilité, conseille les plus grands et agit au cœur de tous les drames de son temps.»
Ce livre volumineux, de 488 pages, s’adresse à tout public, croyant ou non, il n’a rien d’une hagiographie et pourtant par les faits eux-mêmes il rayonne de l’esprit. Il nous ouvre à l’esprit missionnaire et l’élargit encore.
L’auteur montre bien les liens étroits entre Vincent et les milieux où il a à vivre, de sa jeunesse à ses derniers mois, et Dieu sait s’ils furent variés; retenons cette citation de Saint François de Sales, que nous trouvons aux pages 10 -11 : «Il faut savoir fleurir où Dieu nous a semés.»
Bernard KOCH cm
http://campagne2012.mariejoelleguillaume.fr
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