L’UNESCO, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, se réunit tous les deux ans à Paris lors d’une Conférence générale qui vise à définir le programme et adopter le budget de l’UNESCO pour les deux années suivantes. La 41e session de la Conférence générale s’est tenue cette année du 9 au 24 novembre, marquant le 75e anniversaire de l’Organisation. L’AIC, qui a un Statut consultatif à l’UNESCO, a partagé lors de cette rencontre son expérience de terrain dans l’accompagnement de personnes vivant en situation de pauvreté. Isabelle Chaperon, représentante AIC, a ainsi pris la parole lors de la séance plénière du Débat de politique générale.
Son intervention auprès des États membres s’est concentrée sur deux priorités de l’AIC. Une première priorité est la lutte contre différentes formes de violence, par des actions de prévention et de sensibilisation mais aussi d’accompagnement des victimes. Une deuxième priorité est l’accompagnement des personnes âgées, à qui il est essentiel de donner un rôle central dans les processus intergénérationnels, de dialogue, d’entraide et de transmission des traditions. Mme Chaperon a souligné que l’AIC souhaite participer au renforcement de la collaboration entre les États membres et avec les secteurs de l’UNESCO. Insistant sur l’importance de cette collaboration, elle note :
« La contribution de la société civile et son expertise de terrain sont plus que jamais nécessaires pour ajuster les grandes idées à ce que vivent les personnes, en particulier les plus démunies et les plus vulnérables. Il en va de la dignité de chaque être humain ».
Vous pouvez visualiser l’intervention de l’AIC :
Transcription :
Monsieur le Président de la Conférence Générale, Madame la Directrice, Excellences, Mesdames, Messieurs,
L’AIC, Association Internationale des Charités, est depuis 400 ans, à l’écoute de toutes les pauvretés. Actuellement ce sont plus de 100 000 volontaires dans 55 pays qui accompagnent des milliers de personnes en situation de précarité, de toutes sortes de précarités, surtout parmi les femmes et les enfants.
De ces situations vécues dans les équipes locales émergent plusieurs priorités – je n’en citerai que deux faute de temps – des défis auxquels l’AIC veut faire face avec réalisme :
- Celui de la lutte contre la violence, des violences dont l’augmentation doit nous alarmer. Ce sont des violences de toute nature, souvent faites aux femmes et aux filles ; des violences sexuelles, des violences intrafamiliales, des violences liées aux conflits, aux migrations, aux trafics de personnes ou de drogue… L’AIC développe des projets de prévention, prévention contre la violence, des actions de sensibilisation des enfants et des familles, des actions d’éducation à la paix, à la non- violence… Par ailleurs, quand le mal est déjà fait, plusieurs équipes accompagnent les victimes de violences, les accueillant dans des lieux dédiés pour une écoute et un suivi psychologique, leur offrant refuge et soutien pour les aider à se reconstruire.
- Une autre priorité est celle du soin apporté aux personnes âgées, souvent isolées, laissées pour compte dans cette situation de crise, et tombant plus facilement dans l’extrême pauvreté. Elles doivent pouvoir bénéficier d’une forme adaptée d’éducation, et méritent d’être considérées comme parties prenantes de processus intergénérationnels, dialogue, entraide, transmission de traditions.
Face aux conséquences de la catastrophe liée à la pandémie mondiale et à la situation difficile des populations sur le terrain, en particulier les plus vulnérables, l’AIC, ONG internationale partenaire officielle de l’UNESCO, considère essentiel de participer de façon active au renforcement du dialogue avec les Etats membres et aspire à une collaboration renforcée avec les secteurs de l’UNESCO ; ce sont des priorités de l’UNESCO, comme demandé au 41 C/5, points 09305 et 09306. En effet, la contribution de la société civile et son expertise de terrain sont plus que jamais nécessaires pour ajuster les grandes idées à ce que vivent les personnes, en particulier les plus démunies, les plus vulnérables. Il en va de la dignité de chaque être humain.
Je vous remercie de votre attention.
Source : https://www.aic-international.org/
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