Deux géants des agents du changement : Jean Vanier et Vincent de Paul

par | Mai 29, 2019 | Formation | 0 commentaires

Ces deux géants ne se connaissaient pas. Mais ils ont tous été des géants en apportant des changements majeurs dans les attitudes des mondes dans lesquels ils vivaient. Saint Vincent a osé appeler les pauvres ses Seigneurs et Maîtres!

En un sens, le cœur de Jean Vanier a peut-être cessé de battre récemment. Mais dans un autre sens, il est encore très vivant dans ce qu’il nous a appris et dans le cœur d’une fédération internationale de communautés de 37 pays connue sous le nom de Mouvement de L’Arche (Pour plus d’informations sur ce qu’il a accompli exactement, visitez l’article de Wikipédia).

Jean Vanier (1928 – 2019)

Jean Vanier est né dans une famille de prestige et d’importance dans la société canadienne. Pourtant, il s’est retrouvé à apprendre avec et à des plus petits.

Avec ses propres mots

Il a écrit:

  • «Chaque personne, et de manière particulière le mendiant et celui qui est vulnérable et rejeté, est précieux pour Dieu et peut nous conduire à Dieu»
  • Aimer les personnes ayant des troubles d’apprentissage ne consiste pas à faire des choses pour elles, mais à révéler à chaque personne qu’elle est plus belle et plus précieuse qu’elle n’ose le croire.
  • Les assistants viennent souvent dans nos communautés pour «faire du bien» à ceux qui sont faibles. Ils ont été formés par nos cultures pour être forts, compétents, réussir et gravir les échelons de la promotion. Quand ils viennent à L’Arche, ils découvrent qu’ils sont invités à apprendre à ne pas réussir, mais à aimer; créer des relations d’amour et d’amitié avec des personnes qui sont au bas de l’échelle de la société, qui sont les plus vulnérables et les plus faibles.
  • Les personnes ayant des troubles d’apprentissage sont évidemment transformées lorsqu’elles découvrent que leur moi le plus profond est accepté et aimé. De même, les assistants sont transformés. Le salut de Dieu nous rend à nous-mêmes de cette manière.

Entendez-vous des échos de Saint-Vincent en étant évangélisé par ceux que nous servons?

Aux yeux des autres

L’expérience et la vision de Jean Vanier ont inspiré Pamela Cushing, professeure au King’s University College, à fonder le programme d’études sur les personnes handicapées du affilié au Western college. Elle a écrit:

  • «En tant que personne, j’ai appris que l’écoute de quelqu’un était la chose la plus importante que vous puissiez faire avec elle – une véritable écoute ou une “présence”, comme l’appellerait Jean. Toutes les tâches que nous nous occupons pour montrer aux gens notre amour vont bien. Mais dans le monde pressé d’aujourd’hui, le simple fait d’être avec eux est vital et donne la vie. Donnez-leur le cadeau de toute votre présence»,
  • En deux décennies de travail sur son orbite, j’ai constaté le pouvoir de se concentrer sur la voie à suivre plutôt que de s’attarder sur les problèmes et les critiques.
  • Il était ouvert aux nouvelles questions et réponses mais, convaincu de sa conviction, les gens envisagent le handicap sous un angle différent. «Il pouvait admettre sa propre fragilité, son propre non-savoir. Mais il disait toujours: “La vie est fragile. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas faire quelque chose de décent dans votre vie. Vous comptez pour quelqu’un. Cela fait une différence que vous vivez et avez vécu”».
  • Il s’est rendu compte que sa conception radicale de la mutualité était souvent difficile et risquée, mais il a néanmoins avancé, a-t-elle déclaré. «Pour Jean, la fragilité d’un projet ou l’imperfection de ses solutions à ce moment-là ne justifiaient pas la stase. Il choisirait le chemin de l’action imparfaite mais courageuse plutôt que de ne rien faire».
  • «Continuez à créer un espace pour discuter des trésors que nous avons tous découverts en vivant avec des personnes ayant une déficience intellectuelle. Faites en sorte que tout le monde parle, écoute et écoute ce que les gens peuvent apprendre lors de ces rencontres authentiques».

Observation de Mère Teresa… et une question

«Ne venez pas à Calcutta pour être Mère Teresa; soyez Mère Teresa là où vous vivez».

Qu’est-ce qui nous empêche d’être Jean Vanier là où nous sommes, que ce soit dans un ministère direct ou en travaillant discrètement pour parvenir au changement que nous voulons?

 

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