C’est le septième d’une série de formations destinées à l’étude individuelle ou collective basée sur «La Dimension Prophétique du Charisme Vincentien à la lumière de la Doctrine Sociale de l’Église» par Sœur María Pilar López.

Le titre de la septième section de l’article pose problème ! Au moins en anglais. « Promotion humaine » est une expression peu commune pour la plupart des anglophones natifs, même s’ils sont capables d’en saisir le sens une fois qu’ils y réfléchissent.

Dans une certaine mesure, il s’agit de la même difficulté à traduire dans d’autres langues le mot anglais « advocacy » (plaidoyer/défense), couramment utilisé pour parler des droits de l’homme.

Apparemment, le mot plaidoyer n’est pas d’usage courant dans d’autres langues. Ainsi, les anglophones natifs sont horrifiés quand ils voient le plaidoyer traduit dans d’autres langues par « charité politique ». Dans d’autres langues, cette phrase peut sans doute avoir les nuances de « plaidoyer », mais, en anglais, la charité politique fait référence à quelque chose de très différent et, en fait, de contradictoire au sens de la défense/plaidoyer en anglais.

C’est peut-être la raison pour laquelle Sœur Pilar commence par une citation du Compendium de la Doctrine Sociale de l’Eglise (p. 253, n° 449) :

« On doit regarder les pauvres non comme un problème, mais comme ceux qui peuvent arriver à être sujets et protagonistes d’un futur nouveau et plus humain pour tout le monde »

Plutôt que de s’aventurer dans les eaux de la traduction de la promotion humaine, je suggère à ceux qui liront son texte dans différentes langues de prêter attention à ses descriptions de la promotion humaine.

Elle écrit par exemple…

• les pauvres sont capables de devenir des acteurs responsables de leur propre promotion;
• réveiller leur développement personnel … améliorer leur situation à moyen et à long terme;
• une préoccupation constante pour la promotion de l’ensemble de la personne;
• le respect de la capacité de l’autre à organiser sa vie. En ce sens, il ne s’agit pas tant de “résoudre les problèmes” que “d’accompagner le processus”.

Toutes ces expressions soulignent la différence entre une « main tendue » et un « coup de main »

Une main tendue est donnée librement ou distribuée gratuitement à ceux qui sont dans le besoin. Il peut s’agir de la bienfaisance du gouvernement ou d’un don de bienfaisance et prendre la forme d’argent, de nourriture ou d’autres nécessités. En tant que telle, elle répond à un besoin immédiat.

Un coup de main, en revanche, semble aller au-delà des « premiers secours » et de la réponse à un besoin immédiat. Un coup de main signifie aider quelqu’un à s’élever par ses propres moyens. Cela implique qu’il ne faut pas la porter si elle peut marcher.

Aujourd’hui, nous avons tendance à penser à un coup de main comme le fait d’aider une personne au-delà de ses besoins immédiats. Une grande partie de la doctrine sociale de l’Eglise met l’accent sur les causes profondes des diverses formes de pauvreté. Elle est résumée dans l’expression « développement humain intégral ».

Le Pape François, fortement enraciné dans une tradition vigoureusement articulée par le pape Paul VI il y a cinquante ans et réaffirmée par ses successeurs, a récemment élevé le concept de développement humain intégral. Il a fusionné 4 départements séparés du Vatican (Dicastères) en un super département axé sur le développement humain intégral.

La lecture des citations de Vincent et de notre tradition présentées par Sœur Pilar nous portera sans doute à apprécier la citation de Mère Guillemin en 1963 : « Plus on fréquente Saint Vincent, plus on fréquente Sainte Louise, plus on est étonné de voir à quel point on trouve tout en eux. »

À la semaine prochaine !

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