Ceci est la première d’une série de contenus de formation destinés à l’étude individuelle ou d’un groupe qui a été présenté la semaine dernière dans « Les contributions du charisme vincentien à la mission de l’Eglise : Un parcours de formation ». Dans cet article, nous avons également proposé un « Plan de Leçon” » pour son utilisation dans des groupes.
Une nouvelle réalité est née
Dans son introduction à « Les contributions du charisme vincentien à la Mission de l’Eglise », le P. Corpus Delgado nous instruit sur une nouvelle réalité que saint Vincent de Paul a introduite dans l’Église.
Beaucoup d’entre nous prennent pour acquis la loi de l’Eglise. Elle a pourtant connu des changements très importants, en particulier en ce qui concerne ce que les gens considèrent comme « la vie religieuse ». La plupart des sœurs vivent dans des couvents ou de petites maisons plutôt que dans des monastères. La grande majorité des sœurs sont engagées dans une certaine forme de ministère actif.
Ce ne fut pas toujours le cas. Avant l’époque de Vincent, la seule façon pour les femmes de consacrer leur vie à Dieu était dans les couvents-monastères très étroitement régis. Selon la loi de l’Eglise, elles étaient des « religieuses » et n’étaient pas autorisées à enseigner ou à soigner comme infirmières en dehors de ces couvents. Le grand saint François de Sales a essayé de changer cela, mais a échoué.
C’est Vincent qui a réussi à le faire quand il a insisté pour que les Filles de la Charité prennent des vœux privés renouvelés chaque année afin de ne pas se retrouver sous les lois de l’Eglise concernant les religieuses.
Il a fallu des siècles pour que cette nouvelle forme de vie religieuse s’inscrive dans la loi de l’Église dans une section spéciale intitulée Sociétés de Vie Apostolique et pour qu’une nouvelle réalité de vie émerge.
Aujourd’hui, nous prenons pour acquis que les femmes soient activement engagées dans les soins de santé, que ce soit sur les lignes de front dans nos villes ou comme infirmières sur les champs de bataille comme elles l’ont fait pendant la guerre civile aux États-Unis et lors des guerres dans d’autres pays.
Une nouvelle réalité canonique
P. Delgado écrit dans sa première section que les divers établissements vincentiens ont fourni une ouverture canonique.
Il décrit une nouvelle réalité et la nouvelle forme de vie religieuse des Filles de la Charité :
Elles considéreront qu’elles ne sont pas dans une religion, cet état n’étant pas convenable aux emplois de leur vocation…. n’ayant pour monastère que les maisons des malades et celle où réside la Supérieure, pour cellule une chambre de louage, pour chapelle l’église paroissiale, pour cloître les rues de la ville, pour clôture l’obéissance, ne devant aller que chez les malades ou aux lieux nécessaires pour leur service, pour grille la crainte de Dieu, pour voile la sainte modestie, et ne faisant pas d’autre profession pour assurer leur vocation et que, par cette confiance continuelle qu’elles ont en la Divine Providence, et par l’offrande qu’elles lui font de tout ce qu’elles sont et de leur service en la personne des Pauvres… » [5].
Sainte Louise de Marillac a maintenu cette distinction des Filles de la Charité – celle de ne pas être comme les communautés religieuses de l’époque – mais elle a pris soin d’insister sur le fait que ce n’était pas une forme de vie laxiste ! Delgado cite Sainte Louise :
Les Filles de la Charité enfin sont obligées de travailler à se rendre plus parfaites que des religieuses » (Ecrits, 642, L. 627).
Vincent décrit également le ministère des Filles de la Charité comme véritablement « apostolique » : de même valeur et caractère que le ministère dirigé par leurs « frères » dans la Congrégation de la Mission. Cette idée révolutionnaire finira par transformer le caractère et la forme de la vie religieuse.
Cet esprit pionnier a vraiment fourni l ‘ « ouverture canonique » pour la vie religieuse à venir, ce qui est maintenant la norme pour la vie religieuse apostolique. Une nouvelle réalité a été effectivement introduite par Saint Vincent et Sainte Louise.
De quelles manières cette percée est encore en développement et résonne à travers l’Eglise d’aujourd’hui ?
À la semaine prochaine !
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