Le Projects Rosalie : Dis, Quand reviendras-tu?
Ce projet d’aide médicale visait à recueillir et soigner des personnes souffrant de troubles psychiques.
Alors qu’elles sillonnent les communes autour d’Eleme (Nigeria) pour apporter une assistance médicale à ceux qui en sont dépourvus, les Filles de la Charité ont rencontré un nombre élevé de personnes atteintes de troubles psychiques sévères, errant dans les rues et/ou exposés à des traitements inhumains.
Dans le cadre des soins délivrés à ces personnes recueillies au centre de réhabilitation Rosalie, le projet « Dis, Quand reviendras-tu » avait pour objectif de contribuer au financement des soins et médicaments pour les soulager.
Sœur Bibiana raconte :
« Dès la réception des fonds en décembre, la commande de médicaments a été passée par l’une de nos sœurs travaillant à proximité d’une ville commerciale pour limiter les coûts. Au même moment, nous avons pu nous rendre au « marché de brousse » afin d’acheter des denrées alimentaires non périssables telles que des ignames, des haricots, des oignons, des poivrons secs, etc.
Les visites et toutes les activités prévues ont continué à être menées de front et nous avons été en mesure d’honorer les salaires du personnel. Nous avons même pu engager un professionnel de santé communautaire, dont nous avions grandement besoin.
Nous avons assez de médicaments, d’injections et de nourriture pour nous permettre de tenir encore trois mois.
Sans l’aide des Projets Rosalie, nous aurions eu beaucoup de difficultés à traverser la grave crise économique qui frappe le Nigéria en ce moment, où les transferts et les retraits au comptoir sont un cauchemar en raison des billets de Naira redessinés (qui sont rares) »
Bénéficiaires
« L’un des bénéficiaires de ce projet est une jeune femme de 34 ans, Gbenekawa, originaire d’Ogoniland dans l’État de Rivers. Au cours de sa dernière année d’études, elle est tombée malade mentalement et a été prise en charge par son père jusqu’à sa mort, il y a quatre ans. Elle a alors été laissée à la merci de son frère aîné, qui était le seul héritier, mais au bout d’un an, il a cessé de lui donner de l’argent pour ses médicaments. Elle a commencé à manquer à ses obligations, puis à faire des rechutes. Retrouvée par l’équipe, elle a suivi des cours et a même cherché un emploi subalterne dans la ville de Port Harcourt. Au début de l’année dernière, son employeur a découvert qu’elle souffrait d’une maladie mentale et l’a licenciée. Elle ne pouvait plus payer ses médicaments. Nous avons donc décidé de la soigner gratuitement il y a quelques mois pour qu’elle puisse reprendre son traitement.
Parmi tous les autres patients que nous avons accueillis dans notre établissement depuis décembre 2022, certains ont pu bénéficier d’une réduction de moitié du coût des médicaments, d’autres payent en fonction de leurs moyens. Une troisième catégorie incapable de payer (notamment 12 femmes actuellement en résidence) a bénéficié de nourriture, de vêtements et d’un logement gratuitement.
Avec ce projet, qui nous permet de recueillir de nombreuses femmes et jeunes filles dans la rue, l’autosuffisance a toujours été un défi. Cela n’est pas sans poser de problèmes, car avec l’inflation, nous sommes parfois incapables d’acheter les mêmes produits lorsque nous retournons au marché des médicaments pour en acheter de nouveaux »
Nous expérimentons donc en parallèle un projet de formation en pisciculture pour ces femmes afin de répondre à leurs besoins nutritionnels et que cela génère des revenus.
C’est avec un profond sentiment de gratitude que j’écris au nom de nos frères et sœurs atteints de maladie mentale. Nous vous sommes vraiment reconnaissants de votre soutien pour notre projet et vous remercions pour votre générosité- Que Dieu vous bénisse »
Avec eux, Grâce à vous
Source : https://www.projets-rosalie.com/
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