Mettre en pratique la vertu de douceur
10 décembre 2022
La douceur comprend le support et le pardon. Le mot-clé, ici, est support. Saint Vincent encourage Étienne Blatiron à traiter avec douceur et support un confrère difficile, puisque cela est conforme à l’esprit de Notre-Seigneur1. Il conseille à Bernard Codoing, à propos des confrères avec qui il éprouve de la difficulté, de leur manifester douceur et support, comme le recommande Notre-Seigneur2. Il donnera ce même conseil à Marc Coglée, supérieur à Sedan3, à Louis Dupont, supérieur à Tréguier4, ainsi qu’à Pierre Cabel5 et Firmin Get6. Dans sa conférence sur «Les cinq vertus fondamentales de la Compagnie», le 22 août 1659, il affirme que la douceur et le support sont autant nécessaires dans la vie communautaire que dans le service du prochain7. Cela veut dire endurer les affronts avec courage et pardonner. En fait, on devrait traiter avec douceur ceux qui nous blessent. Il exhorte ainsi les missionnaires : La douceur ne nous fait pas seulement excuser les affronts et les injustices que nous recevons, mais elle veut même qu’on traite doucement ceux qui nous les font, par des paroles amiables, et, s’ils venaient à l’outrage jusqu’à donner un soufflet, qu’on le souffre pour Dieu; et c’est cette vertu qui fait cet effet-là. Oui, un serviteur de Dieu qui la possède bien, quand on use de mainmise sur lui, offre à sa divine bonté ce rude traitement et demeure en paix.8
1CCD III, 383.
2CCD III, 469.
3CCD IV, 51.
4CCD V, 605.
5CCD VII, 201.
6CCD VII, 594.
7CCD XII, 306.
8CCD XII, 192.
Source: P. Robert P. Maloney, cm Une autre regard sur la « douceur »
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