C’est le troisième d’une série de formations destinées à l’étude individuelle ou collective basée sur «La Dimension Prophétique du Charisme Vincentien à la lumière de la Doctrine Sociale de l’Église» par Sœur María Pilar López.

Cette section est la plus longue de l’article. Elle est fondamentale, mais d’une manière différente de la section précédente.

Par où commencer ? On y trouve de si nombreuses citations fortes de notre riche héritage vincentien.

« Saint Vincent affirme qu’il faut servir tout homme, toute la personne. Cette séparation entre le ‘spirituel’ et le ‘corporel’ semble déjà créer problème en son temps, au 17e siècle ».

Sœur Pilar nous offre de nombreux exemples de la façon dont Vincent a abordé les problèmes de son époque.

Aujourd’hui, les mots sont différents, mais les batailles se poursuivent au sujet de ce qu’on appelle « l’évangélisation intégrale », parfois même aux plus hauts niveaux à Rome.

« Chez Vincent de Paul, l’expérience de Dieu passe par la médiation des pauvres. Benoît XVI, dans l’encyclique ‘Deus Caritas est’ où il mentionne Saint Vincent, exprime le même principe : « L’amour de Dieu et l’amour du prochain se fondent entre eux ; dans le plus humble, nous rencontrons Jésus lui-même et en Jésus nous rencontrons Dieu » (Benoît XVI, Deus caritas est, #15).

Sœur Pilar écrit :

« Dans un langage différent, car trois siècles les séparent, le Compendium nous rappelle que le salut est intégral, il concerne toute la personne : « La Doctrine sociale de l’Eglise a une profonde unité, qui jaillit de la Foi en un salut intégral, de l’Espérance en une justice pleine, de la Charité qui nous fait véritablement frères de tous les hommes en Christ » (Compendium, p.2, #3).

Pour la sœur, il est clair que Vincent a vécu selon sa compréhension de Matthieu 25, même quand il lui a fallu aller à l’encontre de la culture de son temps.

Elle nous rappelle avec force qu’à l’époque de Vincent, les femmes étaient considérées comme des citoyens de seconde classe et ceci s’appliquait aussi bien à leur statut social qu’à leur position au sein de l’Église.

Vincent a confronté les traditions de son temps et a ouvert de nouveaux chemins tout en comprenant les conséquences lorsqu’il mettait les femmes au cœur de la vie sociale et religieuse lors de la fondation des Confréries de la Charité et des Filles de la Charité.

Elle conclut que saint Vincent nous enseigne: (a)  à suivre simplement l’exemple de Jésus-Christ tel que nous l’a décrit Jean-Paul II et  (b) quand nous faisons quelque chose qui sera bénéfique aux pauvres, nous ne devrions pas hésiter à agir de manière contre-culturelle si nécessaire.

Aujourd’hui, l’engagement prophétique des disciples de Vincent par rapport à l’enseignement de Jésus dans Matthieu 25 est nécessaire.

À la semaine prochaine !

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