Ceci est le sixième d’une série de contenus de formation destinés à l’étude individuelle ou d’un groupe qui a été présenté la semaine dernière dans «Les contributions du charisme vincentien à la mission de l’Eglise : Un parcours de formation». Dans cet article, nous avons également proposé un « Plan de Leçon” » pour utilisation dans des groupes.
Claude Dufour semble avoir été un confrère austère du début qui estimait qu’il devrait rejoindre les chartreux. St. Vincent lui écrivit les paroles fortes qui suivent : « Hélas ! L’Église a assez de personnes solitaires ».
En son temps, les « solitaires » étaient des gens menant une vie solitaire, recluse, isolée, et selon Vincent, l’Église a besoin de missionnaires qui seraient prêts à
« … aller annoncer Jésus-Christ au pauvre peuple et travailler à l’instruction des prêtres » (Coste, 202). Claude Dufour a décidé de rester.
Le P. Delgado écrit :
« Ouvriers », « hommes apostoliques » sont les mots que Vincent utilise pour parler de ceux qui ont eu le privilège d’être appelés à «coopérer à étendre l’Eglise ailleurs » (Coste III, 36) ; « [à] aller, non en une paroisse, ni seulement en un diocèse, mais par toute la terre » (Coste XII, 262).
Avance rapide jusqu’à Frédéric Ozanam qui disait à son frère prêtre de sortir de son presbytère pour aller à la « périphérie » : « Les prêtres doivent abandonner leurs petites paroisses bourgeoises ; leurs troupeaux sont une élite au milieu d’une vaste population qu’ils ne connaissent pas …. Vous ne vivez pas votre véritable mission. Si un plus grand nombre de chrétiens et surtout des membres du clergé s’étaient occupés des ouvriers au cours des dix dernières années, nous serions plus sûrs de l’avenir. » (T.L.)
« Ah, mon cher ami ! Quels temps agités mais combien instructifs nous vivons ! Nous pouvons périr, mais nous ne devons pas regretter d’y avoir vécu. Apprenons de lui. Apprenons, tout d’abord, à défendre notre foi sans haïr nos adversaires, à apprécier ceux qui ne pensent pas comme nous, à reconnaître qu’il y a des chrétiens dans tous les camps et que Dieu peut être servi aujourd’hui comme toujours ! ! Plaignons-nous moins de notre temps et plus de nous-mêmes. Ne nous décourageons pas, soyons meilleurs. » (Lettre écrite par Ozanam à l’abbé Alphonse Ozanam, le 6 mars 1851, dans Lettres de Frédéric Ozanam, tome III, Celse, Paris, 1978, p. 387).
Ceux qui sont ancrés dans cette tradition savent apprécier quand le Pape François parle aujourd’hui de « l’odeur des brebis ».
« Le prêtre qui sort peu de lui-même… perd le meilleur de notre peuple, ce qui est capable d’allumer le plus profond de son cœur de prêtre… De là provient précisément cette insatisfaction chez certains qui finissent par être tristes, des prêtres tristes, et convertis en collectionneurs d’antiquités ou de nouveautés au lieu d’être des pasteurs pénétrés de ‘l’odeur de leurs brebis’ – cela je vous le demande : soyez des pasteurs avec ‘l’odeur de leurs brebis’ » (Homélie de la Messe Chrismale, 28 mars 2013).
Delgado fait remarquer ce même aspect du charisme chez les Filles de la Charité.
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- Quelle était la dernière fois que j’avais envisagé d’aller en mission en dehors de ma zone de confort ?
- A quels éléments de sécurité pourrais-je être en train de m’accrocher ?
À la semaine prochaine !
Nous espérons que vous avez apprécié cette collaboration, réunissant les forces des
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