Le 25 février 2025, les Fils de la Charité ont fêté leurs 40 ans de présence en Colombie. Cet anniversaire a été célébré dans la simplicité et la joie, lors d’une rencontre avec les Fraternités Anizan et des amis qui ont partagé leurs expériences et leurs témoignages. Ils ont également fait une brève procession dans certaines rues où les premiers apôtres Fils de la Charité ont marché. À la fin, une messe présidée par l’actuel évêque de Facatativá, dans la paroisse où les Fils de la Charité ont commencé (Parroquia del Sagrado Corazón de Jesús).
40 ans, c’est peu et en même temps beaucoup
40 ans, c’est peu et en même temps beaucoup, mais les temps de Dieu sont différents des nôtres, comme le dit le prophète Isaïe : « Comme le ciel est au-dessus de la terre, ainsi mes pensées et ma façon d’agir sont au-dessus des vôtres. » (Is 55,8).
Ou comme le dit un célèbre vallenato colombien : « Les chemins de la vie ne sont pas comme je le pensais ».
Nous pourrions lire ces 40 années, par ailleurs symboliques du point de vue biblique, comme 40 ans de désert du peuple d’Israël vers la liberté, 40 jours de jeûne de Jésus…
Si nous considérons ce parcours sous l’angle de l’efficacité et du succès, nous pourrions conclure que nous avons obtenu peu de résultats sur le plan vocationnel. Mais nous pouvons le lire sous l’angle de la fécondité, de la gratuité, du royaume de Dieu et de l’espérance. Comme le dit l’Évangile : « Le Royaume de Dieu est semblable à un homme qui jette du grain en terre ; qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour, la semence germe et pousse sans qu’il sache comment. » (Mc 4,26).
Les Fils de la Charité ont donné leur vie en Colombie
Nous pouvons donc constater que pendant 40 ans, les Fils de la Charité ont donné leur vie et que plusieurs d’entre eux sont littéralement restés en Colombie : Philippe Toulemonde fc, Martirian Marbán fc, Michel Martin fc, Jorge Ferreira fc, J. Luis Servin fc, Modesto Avalos, Pedro Salinas, Francisco Hernández. Les Fils de la Charité, malgré leur fragilité en tant que personnes, ont essayé de placer les pauvres et les travailleurs au centre de leur vie et de leurs préoccupations pastorales, les personnes vulnérables et les travailleurs des floricultures. Par leur présence au milieu des travailleurs des fleuristes, dans leur organisation, dans la défense de leurs droits, leur montrant ainsi que le chemin du royaume passe par la justice. Ces témoignages ont été partagés le 22 février.
Les Fils de la Charité ont mis leur cœur de bergers au service du peuple et de l’Église colombienne, d’abord par leur proximité. Ils ont fait preuve de sensibilité et, dans le meilleur sens du terme, de compassion envers ceux qui souffrent le plus, touchant l’âme du peuple, accompagnant les gens dans leur douleur et leur joie. Et lorsque l’on accompagne le peuple, celui-ci se montre également généreux et dévoué, cela se voit clairement ici.
Unir nos forces dans les paroisses, le monde des travailleurs et les organisations
Les Fils de la Charité n’ont pas vraiment inventé quelque chose de nouveau, mais ils ont essayé d’unir leurs forces, d’aplanir les difficultés, de jeter des ponts. Tant dans les activités des paroisses dont ils ont la charge que dans le monde du travail et ses organisations.
Et ainsi, pendant 40 ans, tous les Fils de la Charité qui sont passés ou sont restés dans ces belles contrées ont nourri l’espoir aux côtés de ce peuple. Oui, car l’espoir n’est pas la conviction que quelque chose va se produire d’une manière précise, mais la conviction que quelque chose a un sens. Nos prédécesseurs ont nourri l’espoir depuis ces lieux d’en bas, et ils nous ont offert cette expérience comme des rayons d’espoir, qui nous encouragent à continuer. À continuer à travailler dans les sillons qu’ils ont nettoyés et semés.
Nous devons rester fidèles (lire l’article des 30 ans de présence en Colombie), c’est-à-dire continuer à travailler dans ces sillons, pour que la fraternité, la paix et la justice continuent à fleurir. Et surtout, continuer à placer les pauvres et les vulnérables au centre de notre action et de notre sensibilité de pasteurs et d’apôtres. En d’autres termes, continuons à nourrir l’espoir que cette passion pour Dieu et pour le peuple depuis les périphéries a un sens évangélique.
Calixto Martínez FC
Source : https://filsdelacharite.org/
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