La SSVP commémore les 100 ans de la reconnaissance officielle de son autonomie par le Saint Siège

par | Nov 12, 2020 | Actualités, Société Saint-Vincent-de-Paul | 1 commentaire

En 1920, les délibérations de Corrientes en Argentine mirent fin à toute incertitude sur cette question

La Société Saint-Vincent de Paul (SSVP) fut fondée en 1833 et sa première Règle date de 1835. Ce document décrit les pratiques de cette toute jeune organisation, autonome quant à son administration et son organisation. La Société commença à se développer, si bien qu’en 1845, elle était déjà présente dans toute la France et avait réussi à s’établir dans d’autres pays européens, de même qu’aux États-Unis.

En cette même année, en 1845, le Pape Grégoire XVI approuva les objectifs et méthodes de la SSVP et accorda à ses membres et bénévoles des indulgences plénières : “Nous reconnaissons que cette Société, établie sous le patronage et le nom de Saint Vincent de Paul, se dédie à la pratique des œuvres de charité et contribue ainsi de manière puissante au bien de la religion tout en bénéficiant aux fidèles ; nous souhaitons qu’elle connaisse de nouvelles croissances chaque jour”, déclara le Pape.

Cette autonomie ne fut cependant pas exempte de tensions. Par exemple, sous la présidence d’Adolphe Baudon (1848-1886), le 3ème Président Général, des évêques et prêtres dans plusieurs pays européens voulaient se servir du nom de la SSVP mais avec une structure différente. De même, dans d’autres endroits, les prêtres étaient présidents de conférences et les évêques dirigèrent les Conseils.

En 1851, le Pape Pie IX nomma donc un cardinal protecteur de la SSVP. En même temps, il accorda des indulgences aux familles soutenues par la Société et aux parents des membres. En 1888, le Pape Léon XIII, auteur de l’encyclique “Rerum Novarum”, accorda des indulgences aux femmes des membres de conférences ; et, en 1913, le Pape St Pie X les accorda aux membres actifs assistant aux Assemblées.

En 1917, le Code du Droit Canonique fut adopté ; il concevait les associations comme des entités créées, contrôlées et en quelque sorte également gouvernées par la hiérarchie de l’Église. Les laïques étaient sous l’obligation de se laisser gouverner par leurs pasteurs, auxquels ils devaient leur obéissance.

La Résolution « Corrientensis » du 13 novembre 1920

Monseigneur Luis María Niella

L’évêque du Diocèse de Corrientes (Argentine), Monseigneur Luis María Niella (voir photo) soumit alors une enquête au Saint Siège sur la relation de l’Ordinaire avec les Conférences de la SSVP afin d’établir si ces dernières étaient indépendantes de son autorité ; il n’avait trouvé aucun fondement pour cela dans le nouveau Code au cours d’une discussion sur l’administration de propriétés de la SSVP à Corrientes.

La Sacrée Congrégation du Concile émit alors un décret reconnaissant l’autonomie des décisions de la SSVP et ses droits d’association. Cette résolution appelée “Corrientensis” datée du 13 novembre 1920 a 100 ans aujourd’hui.

Voici un extrait du texte : « Lorsqu’une association ne doit pas son existence à l’Église et n’est pas reconnue par l’Église quant aux effets juridiques, elle ne peut pas non plus être gouvernée, ni dirigée par les autorités ecclésiales mais seulement par les laïques nommés selon ses propres statuts. Parmi ces associations, la Société Saint-Vincent de Paul (ou les Conférences Vincentiennes) se distingue ces derniers temps par sa renommée et son exemple. »

Avec les 100 ans de cette reconnaissance par le Saint Siège de notre autonomie par rapport au gouvernement et à l’administration de notre Société, il convient cependant de constater qu’il existe une relation étroite et saine entre les Conférences et l’Église. La SSVP travaille avec l’Église et en fait partie à travers son identité, son charisme et son organisation, tout en appliquant l’Article 5.2 de sa Règle : «La Société est juridiquement autonome, en ce qui concerne son existence, sa constitution, son organisation, ses règles, ses activités et son gouvernement intérieur. Les Vincentiens choisissent librement leurs responsables, et la Société gère ses activités et son patrimoine de façon autonome, conformément à ses propres statuts et à la législation de chaque pays.”

Aujourd’hui, la Confédération internationale de la Société Saint-Vincent de Paul, représentée par son Conseil général international est très heureuse de sa proximité par rapport à la vie de l’Église. La SSVP siège auprès de deux organismes officiels du Vatican où elle a droit au vote, notamment le «Dicastère pour les Laïques, la Famille et la Vie» et le «Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral». Nous sommes également en contact permanent avec le «Dicastère pour la Communication» et avec la «Congrégation pour les Causes des Saints», pour représenter nos membres dont  les vies exemplaires se trouvent en procès de canonisation, y compris notre cher Bienheureux Frédéric Ozanam.

Notre Président Général, Renato Lima de Oliveira, declare que “l’autonomie reconnue par l’Église doit être considérée comme un atout lorsqu’il s’agit d’élire des responsables, de préserver notre patrimoine et d’observer les procédures, les règles ou les règlements de notre institution. En ce qui concerne les questions doctrinales, spirituelles et liturgiques, nous nous conformerons volontiers aux décisions prises par l’Église et le Saint-Père. Compte tenu de tout cela, notre autonomie implique la responsabilité, l’équilibre et la coopération.

Source: https://www.ssvpglobal.org/

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1 Commentaire

  1. mvondo athanase

    merci beaucoup pour toutes ces informations. c’est vraiment à relire et à faire lire. j’aimerais en savoir davantage sur la ssvp. merci et bonne journée fraternellement.

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