Parole de Dieu dans des vases vincentiens: « 7ème Dimanche du T. O. »

par | Fév 13, 2017 | Réflexions spirituelles | 0 commentaires

7ème Dimanche du Temps Ordinaire

Lv 19,1-18; Ps 102; 1 Co 3,16-23; Mt 5,38-48

« Le Seigneur est tendresse et pitié »

 

« A la source de la vie

nous sommes appelés par la vie;

cette source est non seulement

source de l’eau vive, mais de la vie éternelle,

source de lumière et de clarté »

Colomban

Nous sommes très souvent tentés de rester satisfaits de nos « demi-mesures » dans ce qui touche l’essentiel.

Combien de fois les distinctions mêmes entre péché venial et mortel, ont pu tranquiliser nos consciences; combien de fois les distinctions entre manquements contre la vertu ou contra les voeux, comme était le langage dans la vie consacrée, ont pu devenir tentations de la « demi-mesure » dans la vie, dans l’amour, dans la fidélité.

Il est facile  parler de radicalité mais il est très difficile de la vivre, de la soutenir au long de journées surtout quand nos pas se rendent plus lents pour beaucoup des raisons.

Les instances de la Parole:

On a besoin dans la vie de corriger certains clichés qu’on se fait ou qu’on reçoit, comme celui qui ne  voyait dans le livre du Lévitique qu’un ensemble de lois, lourdes, incomprehensibles, démodées. On a besoin d’entrer dedans, le parcourir et être surpris par des exigences comme celle d’aujourd’hui:

« Soyez saints, car moi, Le Seigneur votre Dieu, je suis saint ».

Et s’il s’agit de s’approcher de Dieu dans sa sainteté rien d’étonnant que le livre nous invite à des pas dans nos rapports avec les autres qui resteront toujours des expériences exigeantes à vivre et que ne pourront pas être vécues si on n’est pas habité par une énergie divine transformatrice de nos esprits.

Le Psaume  même (102) que nous proclamons entre dans  cette ligne comme nous invitant à vivre le même style de Dieu, car il est »tendresse et pitié, lent à colère, plein d’amour ».

Dans un autre langage Paul nous rappelera que le baptême a fait de nous « temples de Dieu », des lieux saints, qui devraient être toujours habités par la présence de Dieu qui rend notre vie pleine de Sagesse, de sa Sagesse, pour juger, agir et aimer.

Matthieu reprend le commandement du livre du Lévitique: « Soyez parfaits comme votre Père est parfait ».

C’est ici où le demi-mesures ne sont plus acceptables, c’est ici où on peut vivre la radicalité chrétienne, c’est ici où on peut  se dire comment l’évangile  de Jésus-Christ est entré en nous et travaille nos esprits.

Perfection qui ne reste pas dans le beau langage de paroles mais qui passe par le quotidien de la vie, pour se rendre geste de pardon, prière généreuse pour ceux qui ne nous aiment pas, capacité d’aller plus loin de ce que les sentiments humains nous poussent à faire. Ici l’évangile va trop loin, trop loin, mais on peut pas effacer un seul « yod » de ces paroles. Ce qui semble petit ou ce qui est grande, tout passe par ce même chemin: « Soyez parfaits ».

Un regard  à notre charisme:

« Notre fin, c’est donc de travailler à notre perfection…nous y sommes invités par l’Evangile, où les prêtres et tous les chrétiens ont une règle de perfection non d’une perfection telle quelle, mais semblable à celle du Père éternel, Merveileux décret du Fils de Dieu: « Soyez parfaits- dit-il- comme votre Père céleste est parfait ».

Cela tire haut, qui pourra y atteindre? Se perfectioner comme le Père éternel! Cependant voilà la mesure. Mais, parce que tous les chrétiens n’y travaillent pas, Dieu, par quelque conduite que les hommes doivent admirer, voyant cette négligence de la plupart,s’en suscite quelqu’uns qui se donnent à sa divine Majesté, pour entreprendre avec sa grâce, de se perfectionner eux-mêmes et d’en perfectionner d’autres. Où va cette perfection? À nous rendre agréables aux yeux de Dieu, à avoir la grâce justifiante et et l’avoir incessamment. C’est elle qui fait que nos pensées, paroles et oeuvres sont agréables à Dieu; et même ce qu’on laisse à faire, tout lui est agréable. Oh quel bonheur oh quel bonheur à un missionnaire qui fait son capital de se rendre agréable à Dieu, qui travaille à ôter de soi tous les empêchements et à acquérir ce qui lui manque » ( Conférence aux Missionnaires, 6-Décembre 1658).

 « Qui pourra y atteindre » pouvons-nous dire avec St. Vicent. « Nous avons sujet d’espérer que les grâces de Dieu ne nous manqueront pas ». Le: « Dieu viens à mon aide » de chaque matin, doit couvrir chaque journée où les exigences de Dieu doivent être vécues.

Que notre célébration 2017 nous rend conscients que « être parfaits et saints comme Dieu »…est pour aujourd’hui, ici et là malgré les fatigues de la route.

 

P. Alvaro RESTREPO, c.m.

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