Parole de Dieu dans des vases vincentiens «3e Dimanche du T. O.»

par | Jan 16, 2017 | Réflexions spirituelles | 0 commentaires

3ème Dimanche du Temps Ordinaire

Is 8,23b-9,3; Ps 26; 1Co 1, 10-13.17; Mt 4, 12-23

« Le Seigneur est ma lumière et mon salut »

 

« Il faut avoir cherché,

écouté et marché,

avec pour seul chemin ce goût

d’une lumière qui viendra

sûrement un jour »…

Marie-Louise  GONDAL.

 

Nous trouvons aujourd’hui deux textes qui se renvoient l’un à l’autre dans la dialectique de la perspective de ce qui été promis et la réalisation de la promesse. Les citations  sont tellement proches qu’on peut dire que l’évangeliste tenait devant ses yeux la prophétie d’Isaïe et pouvait raconter avec joie aux lecteurs qui  recevaient son message comment en Jésus Christ le dessein du salut de Dieu venait accompli en perfection.

Mais il y a un message que délicatement parcourt les deux textes en affirmant comment toute cette ouvre de salut « vient entièrement de Dieu… » en Lui trouve le commencement, en Lui aussi l’accomplis- sement. Vérité fondamentale que Paul rappelait dans la lettre aux Romains (10,20) en citant un texte d’isaïe:

« Je me suis laissé aprocher par qui ne me questionnait pas,

je me suis laissé trouver par qui ne me cherchait pas » (Is.65.1).

Bonté, gratuité, miséricorde, amour sans mesure sont les sources de notre salut et notre appel.

D’une autre façon le théologien protestant K.BARTH disait en changeant l’affirmation de Descartes: « « Je suis pensé (aimé) donc j’existe ».

 La Parole de Dieu pour notre route:

La problématique de l’église de Corinthe que Paul essaye de conduire au chemin correct, laisse voir en dernier terme combien on avait oublié les principes fondamentales de la foi. Car qui étaient Paul, Pierre ou Apollos si ce n’étaient que les serviteurs d’une parole de salut…, les médiations que Dieu avait choisi pour conduire les frères  vers Lui?.

Qui est mort pour vous? questionne Paul. Nul autre que Jésus-Christ, celui que nous aimons, en qui nous croyons et que nous suivons c’est à Lui, l’Unique, à qui nous appartenons.

L’évangile met encore en relief cet aspect avec la vocation des disciples où l’initiative de Dieu est claire et dont les disciples  devaient sans doute se rappeler toujours comme le Seigneur leur a dit :

« Ce  n’est pas vous qui m’avez choisis,

mais c’est moi qui vous ai choisi » (Jn 15,16).

Quand Isaïe dira : « dans les temps anciens…mais ensuite » nous révèle ce visage de Dieu toujours attentif à faire le premier pas pour que l’homme soit, pour que les ténèbres  que l’enveloppent avec  fréquence puissent être dispersés avec « la lumière qui vient d’en haut ».

Le regard  de notre charisme:

St. Vincent  a aussi des convictions très claires quand il enseigne  où est le point de départ de notre appel, et de notre mission.

Dans la conférence du  13 février dit le Fondateur:

« Il est vrai mes filles, Dieu de toute éternité avait ses pensées et desseins sur vous et pour vous, et de toute éternité vous étiez dans l’idée de Dieu pour l’état où vous êtes à présent…Je vous ai dit bien des fois, mes filles que vous devez être assurées que c’est Dieu qui est votre instituteur, car je peux vous dire devant lui que de ma vie je n’y avais pensé, et je crois que Mlle. Le Gras non plus.. »

Ajoute encore le Fondateur:

 » Si ce n’était Dieu, mes filles, qui opérât ce qui se voit en votre vocation, se pourrait-il faire qu’une fille quittât son pays, ses parents, les plaisirs d’un mariage, ses petites commodités, le divertissement qui se trouve  dans les compagnies, pour venir à un lieu qu’elle n’aura jamais vu, avec des filles de pays éloignés du sien, pour se donner dans une pauvreté volontaire, au service des forçats, des pauvres enfants abandonnés et leur proches, de pauvres malades qui pourrissent dans l’ordure et de ceux qui sont jusque dans les cachots!.

  Et dans une autre conférence, celle du  11 décembre 1644, avait dit:

« A qui vous demanderait: « Comment  êtes-vous entrée dans la Compagnie? Qui vous en a donné les premières pensées? Vous ne le sauriez bonnement dire. C’est la grâce qui a fait  cet effet en vous, et non la nature, qui n’y consent que le plus tard qu’elle peut…Il n’appartient qu’à Dieu de nous faire quitter  tout, nous créatures chétives et objet de sa justice, pour nous rendre objet de son amour. Heureux échange! Quitter un amour terrestre pour le céleste, éternel et tout divin! Portons là toutes nos affections et quittons toutes nos satisfactions particulières. Il se faut résoudre à cela. »

Langage de hier et d’aujourd’hui, exigences qui ne sont pas un secret pour personne qui ne passeront jamais. Mais chaque jour on a besoin d’aller avec la jarre de notre vie, la remplir avec la grâce que Dieu nous a promis si nous le cherchons de tout notre cœur ou peut-être plus exactement à « nous laisser trouver et retrouver par Lui ».

 

P. Alvaro RESTREPO, c.m.

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