Parole de Dieu dans des vases vincentiens «Mercredi des cendres»

par | Fév 23, 2017 | Réflexions spirituelles | 0 commentaires

Mercredi des Cendres

Jl 2,12-18; Ps 50; 2Co 5,20-6,2; Mt 6,1-6.16-18

«Ouvre nos yeux, Seigneur»

 

« Dieu n’abandonne personne,

c’est nous qui avons la possibilité de l’abandonner;

lui est présent, fidèle toujours,

malgré nos écarts.

Il est l’amour et la vie« 

Marthe ROBIN

 

L’homme a besoin de s’arrêter dans sa marche accélérée, il a besoin de se poser des questions centrales sur ce qui oriente sa vie et concentre ses énergies. Il a besoin de regarder en face son propre chemin pour s’interroger sur la façon comme il le conduit.

Ce temps  de CARÊME que nous  ouvrons aujourd’hui et que nous voulons parcourir comme une longue marche vers la Pâques nous offrira des espaces larges et profonds pour « mettre la main dans la conscience » (expression de Saint Vincent) et interroger l’essentiel de notre foi et de notre vie consacrée.

Un rite, celui de CENDRES a été choisi par l’Eglise. Un rite que nos esprits modernes peuvent peut-être trouver dépassé. Mais il a ses racines dans la Bible et l’esprit avec lequel il était vécu donne la possibilité de le vivre aujourd’hui.

Il y a des chrétiens qui disent : ce rite de CENDRES nous agresse. Vaut plutôt la peine de nous dire, il s’agit d’un rite que nous « redresse ».

Les Paroles de la liturgie nous permettront entrer dans l’esprit de la communauté chrétienne et nous interroger  avec sincérité sur les réponses à donner au moment  où la conscience interpellera notre quotidien.

La  parole de l’Ecriture: « Lumière de nos pas ».

Avec un langage « indicatif », Paul nous donne une piste d’orientation de notre lecture de vie, à la lumière de la Pâques. Son mot d’ordre en écrivant aux Corinthiens est clair: « Laissez vous réconcilier avec Dieu ».

Le Carême veut essentiellement  rétablir l’équilibre de notre existence chrétienne et pour nous, celle de consacrés.

Très facilement le monde et ses convoitises, la routine du quotidien, la présence de nos comportements négatifs  face à ce que le Seigneur demande, détruisent ou au moins affaiblissent l’équilibre de notre vie intérieure. Ce qui devrait rester secondaire prend la première place…très souvent la fatigue de la lutte épuise un peu les énergies nous menant dans un état sans trop d’illusions et d’espérances dans cette « acédie spirituelle et égoïste» dont parle le Pape François, dans l’E.G. 81-83.

Les paroles de l’apôtre sont un cri d’alerte, car on peut pas « laisser sans effet la grâce reçue de Dieu ». Les accents de la parole de Joel, invitent la communauté de la foi à réveiller des sentiments de pénitence: « Pitié, Seigneur, pour ton peuple » car sans doute nos démarches n’ont pas été toujours selon les volontés de Dieu.

L’Évangile renvoi de nouveau à l’intérieur de nous mêmes, pour juger « la sincérité de notre prière…la modestie de nos gestes…la capacité de laisser voir qu’il y a une grâce que transforme et un Dieu qui pardonne. »

Les liens entre les trois lectures se fera dans cette route de « réconciliation avec soi, avec Dieu et en conséquence avec les autres » dans laquelle il faut s’engager avec générosité.

Carême avec nos Fondateurs:

Dans cette perspective de la Réconciliation comme « récupération de l’équilibre intérieur dans nos vies » nous pouvons  accueillir quelques points d’une réflexion de Ste Louise. Il s’agit des pensées d’une retraite qu’elle avait fait  probablement en 1628, mais on peut dire qu’il s’agit de la démarche intérieure qu’elle voulait vivre pour être toujours plus fidèle su Seigneur.

Dit elle:

« je dois entrer  dans la pratique de l’humilité intérieure, par le désir de l’abjection, et extérieure, acceptant volontairement les occasions qui se présenteront de la pratique de ce désir; laquelle humilité  sera pour honorer la vraie et réelle humilité qui est en Dieu même, et où je trouverai force pour abattre mon orgueil et, surmonter mes fréquentes impatiences, et acquerrai la charité et douceur vers mon prochain, pour honorer l’instruction de Jésus-Christ disant: que nous apprissions de Lui qu’il était doux et humble de cœur.

Pour pénitences, les Stations en désir de renouvellement entier de vie, et la Sainte Communion demain ».

Et plus particulièrement  elle dira:

« Je me suis donnée à Dieu pour acquiescer à la conduite de sa Providence, si elle voulait que le reste du Carême je fusse en délaissement intérieur, et même en affliction pour honorer l’état de Jésus-Christ que la Sainte Ecriture nous représente » ( Écrits. p.699).

Chacun de nous sait très bien, de quelle façon les invitations de carême doivent toucher notre chemin intérieur. La Fondatrice nous  rappelle tout simplement qu’il s’agit « d’un temps de grâce qu’on ne doit pas  laisser passer infructueusement » selon le conseil de l’apôtre.

 

  • Sur quels aspects le Carême devrait m’interpeller d’une façon plus concrète.
  • En quoi les cendres pourrait non seulement « agresser » mes sentiments mais aussi « redresser ma conduite » ?

 

P. Alvaro RESTREPO, c.m.

 

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